Chaque méditation commence par une posture. Comme l’objectif de la posture est de faciliter la méditation, il n’est pas nécessaire de viser s’asseoir dans une position qui ne vous semble pas naturelle. En fait, c’est plutôt simple. En méditant, votre corps doit être confortable et stable. Ces deux éléments sont la clé dans le choix d’une posture assise qui vous convienne.

S’asseoir sur une chaise

C’est un mythe de penser qu’il faut s’asseoir au sol pour méditer. En fait, si on a passé une bonne partie de notre vie à s’asseoir sur une chaise, il sera probablement inconfortable de s’installer par terre pour le temps d’une méditation. Dans ce cas, la chaise nous permettra de nous sentir plus confortable.

On peut se servir de la chaise en s’appuyant ou non au dossier. Si on a tendance à s’endormir en méditant, il est intéressant s’asseoir sans utiliser le dossier de la chaise, car cela tendra à réduire la somnolence. Pour rester stable dans la posture, veillez à ce que les pieds touchent le sol. Au besoin, appuyez-les sur un support ferme (blocs de yoga, livres, etc.).

Enfin, pour éviter des douleurs dans votre posture sur chaise, assurez-vous de ne pas arrondir le bas de dos et de ne pas sentir le rebord de la chaise s’enfoncer dans l’arrière des cuisses.

S’asseoir les jambes croisées

Lorsqu’on leur demande de s’asseoir au sol, la plupart des gens vont instinctivement s’installer les jambes croisées. Si vous êtes confortable dans cette position, n’hésitez pas à l’utiliser. Cependant, pour la plupart des gens, si les genoux se retrouvent plus haut que les hanches, des tensions vont rapidement se faire sentir au bas du dos et il sera difficile de le maintenir droit. Pour régler ce problème, ajoutez des coussins sous les fessiers et, au besoin, sous chaque genou.

N’hésitez pas à adopter cette posture si c’est elle qui vous fait sentir le mieux. Sachez toutefois qu’elle est moins stable que les autres étant donné que les jambes ne sont pas pleinement en contact avec le sol. Notez aussi que cette posture est asymétrique. Il est donc plus favorable pour le corps d’alterner le croisement des jambes d’une séance à l’autre.

Posture de méditation birmane

Dans cette posture, plutôt que de croiser les jambes une par-dessus l’autre, il faut les placer une devant l’autre. On reconnait cette posture parce que les talons arrivent environ un vis-à-vis l’autre. La posture birmane n’est pas accessible à tous, car elle demande une certaine souplesse. Toutefois, si on s’y sent à l’aise, on la trouvera particulièrement intéressante pour la stabilité qu’elle confère. On peut la rendre plus accessible en s’assoyant sur un coussin. Cette posture aussi est asymétrique. Je vous suggère donc d’y alterner le croisement de vos jambes d’une séance à l’autre.

Posture du héros ou virasana

La posture du héros est le nom commun que l’on donne à la posture virasana en yoga. Pour vous installer dans cette position, agenouillez-vous sur une surface ferme, mais coussinée comme un tapis de yoga. Traditionnellement, on peut pratiquer cette posture en s’assoyant directement entre les deux talons. Cependant, c’est une variation inaccessible pour la plupart des gens. Je vous suggère donc de placer un ou deux blocs de yoga (voire un coussin ou des dictionnaires) entre vos mollets. Ainsi, vous pourrez vous asseoir directement sur ces accessoires.

Lorsque vous serez dans la posture, assurez-vous que vos gros orteils soient orientés un vers l’autre et non vers l’extérieur, car cela pourrait être dommageable pour vos genoux. De plus, si vous ressentez des tensions aux genoux dans cette posture, optez pour autre chose.

Une variation de cette posture consiste à s’asseoir à cheval sur un oreiller de corps ou un traversin. C’est un choix confortable pour beaucoup de personnes. Cependant, si votre séance de méditation dure plus de 20 minutes, vous trouverez peut-être cette option fatigante pour votre dos.

Enfin, sachez aussi qu’il existe des bancs de méditation conçus pour méditer dans une posture semblable. Pour les utiliser, on s’agenouille et on glisse les pieds sous le banc. Les tibias sont appuyés au sol et les fesses sur le banc.

Positionnement des mains

Peu importe la posture assise que vous choisirez, laissez vos mains tomber de façon confortable sur les genoux ou sur vos cuisses. Si vos épaules fatiguent dans la posture, vous pouvez appuyer vos mains sur un accessoire comme un petit coussin placé sur vos jambes.

Avez-vous fait votre choix? Quelle posture tenterez-vous pour commencer à méditer?