Du yoga dans un lit d’hôpital

Yoga dans un lit d'hopital

Le yoga tel que je le perçois et l’enseigne a cette beauté de pouvoir s’adapter à bien des contextes. Même lorsque nos mouvements sont restreints ou même lorsqu’on cohabite avec la douleur, il est possible de pratiquer du yoga. Voici quelques conseils pour supporter vos explorations. Utilisez les pour alléger votre séjour en hôpital ou pour les proposer à un proche dans cette situation.

Bougez consciemment

Même si un lit d’hôpital vous force à rester sédentaire, certains micro mouvements y sont probablement accessibles. Il vous faudra probablement vous redressez pour mieux manger ou changez votre position de repos par moment. Ces mouvements, aussi petits soient-ils, représentent des occasions pour bouger consciemment. Par exemple, en bougeant tranquillement, vous pourriez remarquer comment vous prenez appui plus d’un côté ou de l’autre. Vous pourriez aussi noter les changements dans votre respiration lorsque vous faites de micro mouvements.

Bougez ce qui est possible

Plusieurs raisons peuvent nous amener à séjourner dans un lit d’hôpital. Malgré cette situation limitante, vous serez sûrement en mesure de bouger certaines parties de votre corps voire de vous lever pour faire quelques pas. Ces opportunités de mouvement sont le moment idéal pour intégrer l’approche du yoga.

Le yoga n’a pas besoin d’être pratiqué en suivant des postures classiques; n’hésitez pas à décortiquer des asanas que vous connaissez pour trouver des mouvements qui conviennent à votre situation. Cherchez à bouger ce qui est possible, et ce, sans créer plus de douleur ou d’irritation dans votre corps. Vos jambes doivent rester immobiles? Alors, bouger les bras ou la tête. Par exemple, tournez la tête de droite à gauche en pensant au mouvement du Guerrier II. Ou encore, contractez et détendez les muscles de votre visage comme on le fait dans la respiration du lion. Vos jambes peuvent bouger? Alors explorez différents positionnements. Par exemple, pliez un genou comme dans la posture janu sirsasana ou écarter légèrement les jambes en pensant à upavista konasana.

À gauche, les jambes sont placées comme dans la posture janu sirsasana. À droite, les jambes sont placées comme dans la posture upavista konasana.

Méditez plus librement

Je présente souvent ma méditation quotidienne comme une pratique, une sorte d’entraînement pour m’aider à vivre mon quotidien avec plus de présence. Un séjour à l’hôpital est justement le genre de moment pour lequel on peut s’entraîner à méditer. Ce n’est donc pas l’endroit pour s’exiger de la discipline ni un endroit pour travailler avec un cadre restrictif. Au contraire, c’est un lieu où la méditation prend son sens lorsqu’on l’utilise comme outil pour rester dans le moment présent.

Si vous choisissez de méditer pendant que vous vous trouvez dans un lit d’hôpital, je vous recommande de le faire le plus librement possible. Optez pour un type de méditation qui vous est familier ou encore celui qui répond le mieux à vos besoins du moment. Par exemple, si votre respiration déclenche trop de douleur, vous pourriez travailler avec les sons environnants. Autrement, vous pourriez suivre chaque respiration sans vous imposer une durée de méditation et en acceptant d’emblée qu’il soit difficile de vous concentrer. Une autre idée serait de faire un balayage corporel en accordant la même attention aux parties de votre corps qui sont confortables qu’à celles qui sont douloureuses.

Vous aimez ces idées? Écrivez-moi pour me dire que vous les avez essayez vous-même ou avec un proche hospitalisé. Pour ma part, j’ai testé tout ce que je vous propose. En effet, cet article s’inspire d’un séjour de vingt-quatre heures en hôpital que j’ai vécu suite à une hospitalisation d’urgence. Pour connaître les réflexions qui m’ont habité pendant ce séjour lisez cet article.