Le Diaphragme • Un Dôme
Je vous parle du principal muscle de la respiration : le diaphragme. Il s’agit d’un imposant dôme qui délimite deux cavités dans notre tronc. Je vous explique aussi pourquoi c’est l’Univers qui nous respire et non l’inverse.
Les techniques de respiration constituent un des aspects fondamentaux du yoga. Le souffle est d’ailleurs aussi une façon de rythmer les pauses, les transitions et les mouvements dans un enchaînement de postures. Avec cette place centrale dans chaque séance de yoga, la respiration devient un outil et une alliée inestimable.
Le diaphragme respiratoire
Dans le podcast, je vous parle de la respiration en abordant le sujet du diaphragme. Ce muscle est le principal responsable du geste de la respiration. Il divise le corps en deux cavités soit la cavité thoracique et la cavité abdominale. Parce qu’il prend la forme d’un dôme, j’aime bien le dépeindre comme une méduse ou un parapluie. Bien entendu, c’est une image. Une image que j’utilise pour en simplifier la forme afin de mieux le visualiser.
Le diaphragme est connecté à plusieurs points importants dans notre corps. Toutes ses connexions donnent un bel aperçu de l’importance de ce muscle. Il s’attache entre autres au processus xiphoïde (dans la région du plexus solaire) et à la surface interne des cartilages costaux des six dernières côtes. Il s’attache aussi sur les trois premières vertèbres lombaires, près du psoas, un muscle dont je vous ai parlé dans le dernier épisode. Finalement, en plus de toutes ces attaches, il est aussi connecté à nos organes du plusieurs façons et il est traversé par d’importantes ouvertures dont celles qui permettent le passage de l’aorte et de l’œsophage.
Le mouvement de la respiration
À l’inspiration, le diaphragme se contracte et s’abaisse. À l’expiration, il se relâche et reprend sa forme de dôme. Au final, il se contracte et se relâche constamment. Cependant, ce n’est le seul muscle impliqué dans la respiration. Les intercostaux, les scalènes, les abdominaux et d’autres muscles se rattachant aux côtes ou aux vertèbres peuvent se joindre au mouvement respiratoire. De plus, la façon dont on respire influence les muscles qui sont impliqués. Par exemple, lorsqu’on souffle les bouger d’un gâteau, on pratique probablement une expiration forcée. Alors, les abdominaux interviennent pour augmenter la force avec laquelle le souffle est expulsé.
Ce mouvement du diaphragme n’est pas sans incidence. Chaque fois qu’il s’abaisse, il effectue une pression sur la cavité abdominale. Cette pression est reçue par les organes comme un massage qui influence leur fonctionnement biomécanique et aide notamment à la digestion. En fin de compte, le plancher pelvien aussi reçoit ce mouvement et sa dynamique en est influencée elle aussi.
L’Univers nous respire
J’aime croire que c’est l’Univers qui nous respire et non nous qui respirons l’Univers. Chaque respiration est entraînée par un jeu de pression. En effet, l’abaissement du diaphragme crée une pression négative qui laisse entrer l’air dans nos poumons. Ce n’est donc pas volontairement que l’on prend une « bouchée » d’air, c’est plutôt l’air qui entre suite à notre action musculaire.
Bonne écoute!